Les Nouvelles d'Autrefois

Bien connaître son village c'est aussi se montrer curieux des évènements qui ont façonné son histoire.
Glanés çà et là dans les archives, voici en pêle-mêle quelques faits marquants inscrits dans la mémoire du temps.

1096:
Un duel oppose deux chevaliers dont un Huard de Curgies "Huardus de Curia" (Charte du tournoi d'Anchin).

1340:
Futur roi de France, Jean de Normandie, fils aîné de Philippe le Hardi met Curgies à sac et l'incendie.
Sur le refus de Valenciennes de s'unir à la france contre l'Angleterre, le duc s'était avancé pour assiéger la ville et avait brûlé sur sa route d'autre villages voisins (Artres, Sepmeries, Estreux, Aulnoy, Famars, Escarmain, Vertigneul, Vendegies, Villers-en-Cauchies). Source: d'Oultreman d'après Froissart

1429:
Un miracle à l'église paroissiale.
Le 8 décembre 1429 une enfant morte sans avoir reçu le baptême, ensevelie depuis 5 jours fut exhumée à la demande de sa mère. Retrouvée intacte, elle fut alors déposée sur l'autel de la Sainte Vierge où elle donna des signes de vie. Portée sur les fonds baptismaux, elle reçut le prénom de Jeanne, mais ne survécut hélas que quelques moments.

1820
Le village connaît un essor considérable. S'y développent divers commerces, artisanats (marchands de bestiaux et chevaux, bourrelier, tisserand, meunier, brasseur, épicier, menuisier, cabaretier, sucrier, charron, arpenteur).

1827:
Un cultivateur découvre dans un champ un vase contenant 450 médailles romaines en argent aux effigies de Caracalla, Trajunus, Decius, Octacilla, Severa, Gordianus, Pius et Philippus.

1840:
Une épidémie de scarlatine touche la commune après celle de Saultain. Le Docteur Stiévenard fait administrer de la belladone.

1883:
Installation du bureau des Postes et télégraphes tenu par Mme Titremann.

1885:
Chaque mardi de la semaine, se tiennent sur la vieille Place, un marché aux bestiaux et un marché de denrées alimentaires.

1892:
Alerte au choléra La Préfecture impose au Maire un devoir de vigilance pour combattre le fléau. Des mesures d’assainissement et de désinfection des habitations insalubres seront faites aux frais de la commune.
Cette même année, construction de la voie ferrée Valenciennes-Maubeuge qui met en correspondance les lignes Paris et Avesnes. Des 1899 on comptabilisera 27 470 voyageurs/an au départ de la gare. En 1913, ils seront 95 345.

1897:
A partir de cette année, une main d'œuvre abondante arrive en Belgique et Hollande (domestiques, briquetiers, massiers, servantes, ouvriers agricoles).

1900:
Plusieurs activités de loisirs sont créées, musique, gymnastiques, concours de jeu de balle, sociétés colombophiles (l'avant-garde en 1885 et le ramier en 1911).

1913:
Lucien Petit-Breton voit ici sa victoire s'envoler de gagner la 10ème édition du Tour de France. Dans l'avant dernière étapes de 393kms, Longwy-Dunklerque, ce Vainqueur du Tour 1907 et 1908 prêt a détrôner le maillot jaune Belge Philippe Thys, fait une violente chute en heurtant le caniveau.

PETITE HISTOIRE DE CLOCHE

1922:

Le 23 Août a lieu dans la paroisse une cérémonie bien particulière, la bénédiction solennelle de la cloche par l'Abbé H. Lancelin, doyen de la basilique Notre-Dame du St Cordon et Jean-Baptiste Hot, curé de Curgies.

Augustine Albertine Caroline Zoé entourée de son parrain Charles Giard et sa marraine Zoé Pierron fait donc son ascension dans notre clocher en présence d'une assemblée considérable. Ainsi que le relate l'image souvenir du jour mémorable, la jeune baptisée remplaçait son aînée (fondue en 1732 par la maison Perdrix a Valenciennes) brisée et volée en 1917 par les Allemands.
"Je chante la gloire de Dieu, les joies de la Victoire
Le souvenir de nos héros, je me réjouis avec les heureux
Je pleure avec ceux qui souffrent
Et je souhaite à tous le bonheur et la joie"

Cette même cloche tinte encore aujourd'hui dans notre village pour en rythmer le temps. Matin, midi et soir, elle annonce l'Angélus, elle appelle les fidèles aux offices et nous indique par son glas la mort d'une personne de notre communauté.
Bientôt centenaire, Augustine Albertine Caroline Zoé ne semble pas manquer de souffle. Du haut de sa tour elle veille en sentinelle sur les siens.